BONSAÏ - EXPO

L'équipe de Netcomete s'est dit qu'elle allait faire un petit tour à l'expo des bonsaïs (non pas bonzaïs, ni bonsais), à la Salle de la Douane ! C'était le week-end du 13-14 mai 2000. Comme souvent, nos certitudes ont été ébranlées... ;-))) Non, s'occuper d'un bonsaï ce n'est pas simplement "acheter une plante miniature à prix géant parce que ça fait classe", c'est en réalité tout un art et toute une culture (dans les deux sens du terme)... D'ailleurs les membres du Bonsaï Club de Harthouse nous ont bien éclairés à ce sujet... (Harthouse qui, rappelons-le, fait partie de la commune de Haguenau !)

Un bonsaï peut en cacher un autre...

Compte rendu de l'expo

Bonsaï : d'autres liens  internet 

 

A l'accueil, c'est Madame GRUET, membre de l'association, qui s'occupe de la caisse (prix d'entrée de 20 F). Elle  cède durant quelques minutes sa place au trésorier, Monsieur Louis DICK, pour nous
montrer ses "oeuvres"
et nous raconter sa passion :

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BONSAI D'EXTERIEUR (une grande partie des bonsaïs présentés sont d'ailleurs des plantes à garder dehors)

Ici  il s'agit d'un ERABLE
-Variété rouge (les jeunes feuilles sont rouges, deviennent vertes, puis virent à nouveau au rouge en automne)

 

Son attrait des bonsaïs date d'un voyage en Thaïlande. De retour chez elle, son mari lui offre un Palmier miniature. Le problème c'est qu'elle ne sait pas vraiment comment l'entretenir... D'où son inscription au Club qui grâce à des cours mensuels dévoile les techniques à utiliser. Elle nous précise même qu'on peut suivre des stages et que les amateurs sont divisés en niveaux  selon leurs compétences. Il y a possibilité de passer des examens (brevetés par la Fédération Nationale), mais ce n'est pas ce qui l'intéresse. Elle a appris que la plupart des arbres européens pouvaient être utilisés comme bonsaï. Assistée du Club et de l'ONF, elle a pu prélever un pied d'érable dans une forêt proche (avec l'autorisation expresse de l'ONF, on précise bien !). Cet arbre était déjà ancien, mais ses feuilles avaient servi de nourriture aux chevreuils et autres gibiers. Par conséquent, il était resté petit, ne pouvait se développer normalement... Après l'avoir rempoté chez elle, il s'agissait de le maintenir à taille de bonsaï. Un défi en soi... Pour ce faire, des coupes spécifiques doivent être effectuées au niveau des feuilles et des racines. L'arrosage et l'exposition sont aussi des facteurs à ne pas négliger pour la survie de la plante.

Comme elle le précise :"Avec un bonsaï, on n'a jamais fini !". D'ailleurs elle se demande qui s'occupera de ses plantes lorsque qu'elle et son mari ne seront plus là.

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Cet érable lui donne l'occasion de prouver ses talents artistiques. Elle a enlevé une grosse branche et en a gardé une autre qu'elle entretient avec soin pour préserver le côté "torturé" (comme pour les bonsaïs asiatiques soumis à de rudes conditions climatiques).

Elle nous parle aussi d'un Charme de la région de Graufthal  (Alsace / Coin des maisons troglodytes) qu'elle a d'abord replanté en pleine terre dans son jardin puis mis dans un pot...Il a quinze ans et cela fait 5 ans qu'elle l'entretient.

Ensuite, c'est Monsieur Zegula, vice-président qui nous raconte qu'on lui a offert le premier bonsaï, et que depuis il en est "mordu". Il pense parfois que ce type de plantes est aussi exigeant qu'un animal de compagnie : entre les arrosages (jusqu'à 3 fois par jour en été), les coupes, l'inspection détaillée des branches et feuilles (pour combattre contre les pucerons, d'autres insectes ou maladies...). Le bonsaï est une plante qu'on ne peut donner à n'importe qui (d'où le problème qui peut se poser parfois pour les jardiniers-amateurs qui partent en vacances).

Il précise : "Les bonsaïs à l'aspect torturé ne sont pas maltraités, tout au contraire !"

Monsieur Zegula continue la présentation des plantes exposées :

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Sur cet HETRE d'Alsace, on voit bien les traces laissées par les bois des cerfs. Ces dégâts ont fait que l'arbre est resté petit. Il est désormais entretenu pour qu'il conserve son statut de bonsaï.

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Rares sont les bonsaïs d'intérieur à l'exposition. Ici, un exemplaire de la famille des ficus.

Pour une même espèce de plantes, on peut arriver à des types de bonsaïs très différents. Exemple pour cette plante habituellement utilisée comme haies dans les jardins et traitée ici comme bonsaï :

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Coupée selon le style cascade. Deux exemples

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La même coupée selon le style japonais, en parasol.

La différence est flagrante !

Remise dans la terre

et non entretenue

par la coupe,

cette plante reprend une pousse normale...

Un de ses bonsaïs préférés et qu'il a planté dans du grès empli de terre et entouré de mousse :

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 une mini-forêt de buis. Magnifique !

Ensuite, Monsieur Zegula nous montre son mini-bonsaï (travaillé à partir d'une plante grasse). D'ailleurs à la dernière exposition, certains visiteurs indélicats en avaient subtilisés  !

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Il nous précise aussi qu'on peut créer des bonsaïs avec n'importe quelle plante d'extérieur ou d'intérieur (avec fleurs comme les azalées ou sans fleurs), à condition d'avoir le bon outillage et la formation adéquate (dispensée par exemple par le Club de Harthouse). Par contre, les marronniers, les platanes sont esthétiquement difficiles à gérer  car les feuilles restent malgré tout disproportionnées par rapport au tronc...

Certains amateurs de bonsaïs plantent plusieurs pieds différents sur un même support. Le tout peut avoir un aspect très naturel, comme pour ceux qu'on trouve en Asie, soumis au vent :

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Pour terminer, le trésorier Louis Dick, nous fait part des détails de l'organisation de l'expo. Depuis 1988, le Club organise des expositions, d'abord à l'Orangerie, puis à Haguenau tous les deux ans (il s'agit donc de la 3e, avec la participation d'une autre association allemande d'Ortenau cette année). 

Comme de nombreux visiteurs souhaitent se procurer un bonsaï après la visite de l'exposition, un stand de vente à été mis en place...

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Monsieur Dick (tout à droite) et un autre membre du Club discutent avec M. Richert et des clients asiatiques venus se renseigner...

Chacun pouvait voter pour ses trois bonsaïs préférés. Ainsi, trois prix du public ont été attribués. Un des visiteurs nous a d'ailleurs signaler qu'il ne regardait pas que la plante, mais aussi l'originalité du pot utilisé !

Un jury professionnel a aussi permis à trois exposants de gagner un prix.


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© Netcomete.com / juin 2000