**** Netcomete - André OTT entre Nature et Nucléaire

Dès qu'il a un week-end de libre, André en profite pour filer à la Petite-Pierre, une ville touristique des Vosges du Nord, à une quarantaine de km de Haguenau
( Voir le site officiel ; pour des idées de promenade ;- )

C'est à cet endroit qu'il a acheté un terrain bordé d'eau... qui a d'ailleurs subi de grands dégâts lors de la tempête. Cela ne l'empêche pas de continuer ses observations sur le milieu naturel, son passe-temps préféré. Muni de jumelles et d'un appareil photo, il passe des heures à vivre la Nature (terrestre, aquatique et aérienne !)

Il a une grande prédilection pour les grenouilles. Il a entamé tout un travail de d'OBSERVATION et de PROTECTION des amphibiens il y a des années (sur son terrain, dans la forêt...) ; il est un des seuls d'Alsace à s'être attelé à cet ouvrage écologique.

Un constat : les grenouilles vertes sont en voie de disparition. Il en trouve de plus en plus qui sont mortes. Et ce sont les brunes qui prennent le dessus. Et ce dans tous les sens. Pour pouvoir copuler, elles s'intéressent aussi bien aux femelles de leur espèce qu'aux autres (salamandre y compris) ! Comme quoi les déviances existent dans le monde animal ;-))


Ca c'est normal !	Petit détour par une grenouille verte !	Et c'est la salamandre qui y passe !

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Il trouve aussi des grenouilles handicapées... Celle-ci est née avec une patte en moins :

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Tout sur les têtard, grenouilles vertes, rainettes
grâce au site alsacien univers-nature.com ...

Au Québec, la surveillance des amphibiens est courante pour évaluer la santé de l'environnement.

Le silence est interrompu par des chants d'oiseaux... de la mésange charbonnière au rouge-gorge pour qui le terrain constitue un havre de quiétude... Les libellules s'amusent à dessiner des cœurs....

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Mais bien avant de pouvoir bénéficier des bienfaits de la Nature (environnement sans pesticide et sans bruit, air pur, animaux sauvages...), André Ott est resté plus d'un an près de Mururoa (dit aussi Maruroa), en Polynésie française. Et plus précisément à Fangataufa, centre d'essais nucléaires...

Photos qu'il nous a rapportées:

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Monsieur Ott, à gauche

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Le problème est le suivant :

Les autorités officielles ont souvent prétendu que le taux de radioactivité présent était insignifiant et sans danger. D'autres scientifiques indépendants contestent ce fait, d'autant plus que les mesures ont été prises à 1000 km de là ! Peu à peu, des livres, des publications, des sites internet, osent en parler... Pour l'instant Monsieur Ott se renseigne et ne sait pas encore bien ce qui est juste et s'il a été exposé à des rayons pour les beaux yeux de la Patrie !

Bien entendu, il aimerait pouvoir en discuter (et sans problème en alsacien !) avec d'autres personnes qui s'intéressent aux essais nucléaires français... Mais son souhait le plus cher serait de retrouver des militaires qui servaient sur l'atoll en 1968 pour évoquer des souvenirs de jeunesse...

Peut-être pouvez-vous l'aider dans cette démarche ?
(cf. aussi bas de page/ Infos 2006)

Ecrire un commentaire, lui poser une question, le rencontrer,
lui trouver un ancien camarade du service militaire (Nous transmettrons)

Comme quoi du Nucléaire à la Nature, il n'y a qu'un pas...
André Ott l'a fait !

INFOS reçues en MAI 2006

- www.veteransdunucleaire.discutfree.com (avec forum - 150 membres)

- AVEN : association des vétérans des essais nucléaires représentée dans le 67
par M. GARGOET Serge / 19 rue Schultz Wettel / 67210 Obernai / 03 88 95 05 21
(3000 membres)

NEWS

André Ott a reçu le prix "Coup de chapeau Victor" des DNA en 2006
pour son action en faveur des amphibiens dans la nature. BRAVO !

INFOS reçues en OCTOBRE 2006

Un ancien militaire (Pierre des Landes) nous a contactés.
Il se souvient très bien de M. Ott qu'il avait dans ses rangs.
Les deux sont désormais en relation
et se remémorent d'anciennes anecdotes...

Pierre a pu récupérer d'anciens clichés
dont il a eu la gentillesse de nous faire part; en voici quelques-uns :

André Ott sur le départ - Novembre 1969
En souvenir, chaque copain lui met
un collier de coquillages* autour du cou !
La tradition exige qu'il les garde jusqu'à l'embarquement dans l'avion !

(* les coquillages sont impérissables et peuvent être gardés en souvenir !
Quant aux colliers de fleurs, ils sont donnés à l'arrivée.)

Au bout d'un moment, c'est vraiment lourd !

Une grande amitié liait tout le groupe.

En réalité M. Ott a été très attristé de quitter les lieux... et la bonne ambiance qui y régnait !
Revenir en Alsace s'est révélé difficile...

Quelques clichés de Pierre des Landes, le sergent chef d'André :

Peut-être le reconnaîtrez-vous ?

Lever et coucher de soleil sur Fangataufa

Avec l'aimable autorisation de Pierredeslandes et d'A.Ott
(toutes photos sous copyright)

Entrer en contact avec eux

NOUVEAUX CLICHES de 1969 TROUVES PAR Monsieur OTT / Début novembre 2006

L'hélicoptère qui rapportait le courrier au quotidien

Le campement (logements sous tente, réfectoire, matériel)
dans un paysage ravagé par les essais

Camion militaire... pour travaux...

Confection de la piste d'atterrissage

Enrobage de la piste

A gauche : le premier avion qui va pouvoir atterrir sur la nouvelle piste !

Détente - Méchoui

Suite du méchoui

La météo est très clémente !!!
André Ott à gauche.
Au fond à gauche, le capitaine.

Départ d'un copain ! Que de colliers !
Sur cette photo ---> des Alsaciens et un Lorrain
Michel O. - Martin W. - André Ott
Jean G.- Daniel A.- Lucien S.

Embarquement du matériel pour le retour...

André Ott avec une lettre de son ancien sergent chef- Novembre 2006

AUTRES CLICHES de 1969 TROUVES PAR Pierredeslandes / 17 novembre 2006

Centrale d'enrobage.
C'est sur cette installation que travaillait André Ott.
Cette machine servait à chauffer des graviers à 180°
et à les mélanger avec un liant à haute température
(ici du bitume issu de la distillation du pétrole;
alors que la goudron lui est issu de la distillation de la houille)

On obtenait alors une sorte de revêtement visqueux
qui servait de couche de roulement pour les routes, pistes, parkings, etc.

Sur les atolls, nous recevions le bitume en fûts de 200 litres
que nous ouvrions par le dessus à l'aide d'une hachette.

A droite, le sergent responsable de l'équipe du ''finicheur'' (mise en place de l'enrobé), Alain Grailhe

Embarquement du matériel (mars 1971)

Divers insignes de l'époque

Insigne atoll Mururoa

Insigne atoll Hao

Ecusson du génie / Se porte sur le côté droit du béret

Insigne du 115^e CMGA (Compagnie de Marche du Génie de l'Air)

AUTRES INFOS : Gérard GADAUD - Mars 2007

Je suis arrivé au 115e CMGA en Polynésie le 27/10/66; après quelques mois passés à Hao, nous avons embarqué sur le BDC Argens pour débarquer avec grues, bulldozers et pelleteuses sur l'atoll de Totégégie afin construire la piste d'aviation et ou je suis resté jusqu'au 2/04/68.
J'ai mis mes photos ainsi que celles de quelques anciens sur un site:

http://gerard.gadaud.org/html/gambier.html

http://gerard.gadaud.org/html/gallery/albums.php?newlang=fr_FR

AUTRES CLICHES de 1968 PROPOSES par Guy ANDRONIK - 10 novembre 2007

Cinq photos : Atoll de Fangataufa - Novembre 1968

Guy Andronik

Le camp - 115e CMGA

Les copains... Tous ont 20 ans...
Guy Andronik : 4^e à partir de la gauche
Gérard Gay tout à gauche (message de 2014)

A gauche : Gérard Gay et Guy Andronik

Guy Andronik - Bora Bora - Janvier 1967

11 novembre 2007 --> des nouvelles d'un ancien camarade du camp : Michel Gangloff qui habite maintenant dans les Vosges du Nord et qui est lui-même en contact avec trois anciens.

5 janvier 2008 --> Ernest Schieron (115 CMGA - 1966 à 1967)

10 février 2008 --> Alain Grailhe (115 CMGA - Arrivé le 6 janvier 1968). Photos prévues

AUTRES CLICHES de 1969 PROPOSES par Caporal Claude LORENZI
arrivé à la 115 CMGA le 5 janvier 1969 et qui habite actuellement à Tourcoing

AUTRES INFOS et PHOTOS : Capitaine Jean CAUDART - Février 2009

J’ai eu grand plaisir à parcourir le site d’André Ott.
J’y vois des photos des Sapeurs de l’Air, du travail que nous faisions sur les atolls
et aussi des moments de détente comme ce méchoui sous les cocotiers de Hao.
A la question sur le Sergent-Chef, chef de la centrale où travaillait André Ott : il s’agit de Lajaunie qui a fait un beau site internet racontant l’histoire de la 115.

Si je ne me souviens plus de tous les noms, j’ai revu avec plaisir Lajaunie, Grailhe et Lorenzi...

Pour vous montrer la qualité de ce que nous avons fait, je vous dirais que je suis retourné sur tous ces sites de 1983 à 1985. Au début 1983, un terrible cyclone a ravagé la Polynésie mais aucune de nos réalisations n’avait cédé. J’ai fait rallonger un peu la piste de Muru pour que le Président de la République puisse s’y faire poser en Concorde, peu de pistes ont eu cet honneur !
C’est la preuve que notre travail inspirait confiance.

Je souhaite une heureuse retraite à André Ott
et à tous les Sapeurs de l’Air de la 115 ^ème C.M.G.A qui me liront.

Le Capitaine qui a commandé cette belle Compagnie de juin 69 à juin 70, Jean Caudart

Pour info, ceux qui étaient dans la Compagnie peuvent obtenir des copies de Témoignages de Satisfaction (dont celui du Ministre M. Debré) que Jean Caudart a conservés. Contacter le site.

La chanson humoristique : La vie à Lagon écrite pour la Compagine par le Lieutenant Floch

Clichés - Travaux Hao - Avril 1970

Clichés - Compagnie - Juin 1970

Le Chef d'atelier Montaigut (alias Aïta d'après les souvenirs) et Jean Caudart

AUTRES INFOS et PHOTOS : Maurice CHAGOT - Mars 2009

Son séjour en Polynésie : HAO-TOTEGEGIE-FANGATOFA-HAO de 1966 à 1968

Lien sur d'autres photos de Maurice Chagot :
http://gadger.eu/gallery2/main.php?g2_itemId=7017

© sur toutes photos / Netcomete.com /
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Gérard Gadaud / Guy Andronik / Ernest Schieron / Alain Grailhe / Claude Lorenzi / Jean Caudart / Maurice Chagot

Essais nucléaires dans le Pacifique :
Des infos en vrac....

Essai en Polynésie française de 1966 à 1996, soit 30 années

Général de Gaulle (30 essais dont 17 tirs au Sahara), de 1960 à 1968 / Georges Pompidou (21 essais), de 1970 à 1973 / Valéry Giscard d'Estaing (55 essais), de 1974 à 1981 / François Mitterrand (86 essais), de 1981 à à 1991, puis décide de les interrompre. Jacques Chirac , le 13 juin 1995 : décision de reprendre les essais nucléaires dans le Pacifique. 5 septembre 1995, essai à Mururoa (énergie dégagée: 20 kilotonnes) / 2 octobre 1995, essai à Fangataufa (énergie dégagée: 110 kilotonnes) / 27 octobre 1995 : essai à Mururoa (énergie dégagée: 60 kilotonnes) / 21 novembre 1995, essai à Mururoa (énergie dégagée: 40 kilotonnes) 27 décembre 1995 Essai à Mururoa (énergie dégagée: 30 kilotonnes) /27 janvier 1996 Essai à Fangataufa (énergie dégagée: 120 kilotonnes, huit fois la puissance de la bombe d'Hiroshima) afin de valider la tête nucléaire TN-75 qui doit équiper la nouvelle génération de sous-marin nucléaire, et pour mettre au pont la simulation d'explosion nucléaire."

29 janvier 1996 : Jacques Chirac annonce la fin des essais nucléaires français dans le Pacifique suite à de nombreux mouvements de protestation.

Extrait Sciences et Vie de 1994 : "La France, troisième puissance nucléaire, a enregistré près de 200 tirs (officiels, car le nombre exact relève du secret Défense). Alors que les Etats-Unis reconnaissent la contamination des îles Marshall et lèvent le voile du secret sur les expériences biologiques, et que les Russes ouvrent les archives du KGB, en France on ne sait rien, même des effets sur les humains. Michel Daëron, journaliste et cinéaste, a réalisé pour La Sept-Arte-Point du Jour un documentaire intitulé Mururoa, le Grand Secret, où il tente d'évaluer les conséquences de trente-deux ans d'essais français dans le Pacifique. Manque de données, mutisme des militaires qui sont pratiquement la seule source d'informations "officielles", limites imposées aux missions scientifiques indépendantes, projettent une image trouble. Daëron a interrogé des sages femmes, qui évoquent " une flambée de malformations ". Son film montre deux abris atomiques; celui pour la population est une bâtisse en tôles, alors que celui pour les militaires est doté de murs épais d'un mètre..."

Le premier essai militaire d'un engin à fission dopé par le tritium et le deutérium
a eu lieu à Fangataufa en 1966.

Christian Bataille in L’évolution de la recherche sur la gestion des déchets nucléaires à haute activité, Tome II, précise que le tritium "présente pour la santé humaine des dangers incontestables qu’il convient de ne jamais oublier. Les autorités responsables des installations nucléaires qu’elles soient civiles ou militaires, doivent être conscientes que les rejets de tritium dans l’environnement risquent de devenir dans les années à venir un problème majeur et certainement un des principaux axes de la contestation antinucléaire ."

Extrait de obsarm.org (Centre de Documentation et de Recherche sur la Paix et les Conflits) : "Les expérimentations nucléaires réalisées par la France en Polynésie de 1966 à 1996 ont constitué un véritable traumatisme économique, social, politique, écologique et sanitaire pour les populations de ce lointain territoire. Depuis la parution — au cours de l’été 1998 — des rapports d’étude de l’AIEA et de l’Inserm, plusieurs organisations rassemblées au sein du Réseau Solidarité Europe-Pacifique — en collaboration avec l’Église évangélique de Polynésie française, l’ONG polynésienne Hiti Tau, le Conseil œcuménique des Églises (Genève), le Centre de documentation et de recherche sur la paix et les conflits, la Crii-Rad — demandent au gouvernement français que les archives militaires relatives aux essais soient ouvertes. Des chercheurs indépendants pourraient ainsi réaliser d’autres expertises afin que toute la lumière soit faite sur les conséquences des expérimentations nucléaires en Polynésie."
Extrait de France-diplomatie : "Les conclusions de cette étude très complète de la situation radiologique des atolls de Mururoa et de Fangataufa confirment que les essais nucléaires de la France ont été conduits dans le plus strict respect des règles de sécurité et de protection des hommes et de l'environnement."

Extrait du site du sénat : "Il est clair que, même débarrassés de leurs principales installations de surface, ces deux atolls devront rester à tout jamais inhabités."
Site activités pour la défense : " Il n'y aura aucun effet sur la santé qui puisse être diagnostiqué médicalement chez un individu ou décelé dans un groupe par des études épidémiologiques et qui serait attribuable aux doses de rayonnements estimées qui sont reçues actuellement ou qui seraient reçues à l'avenir par des personnes du fait des matières radioactives résiduelles présentes à Mururoa et à Fangataufa. "

Extrait de Les essais nucléaires français 1960-1996, conséquences sur l'environnement et la santé, par Bruno Barrillot (Chercheur à l'Observatoire des transferts d'armement de Lyon), Ed. Etudes du CDRPC, 383 p, 160 F : "Par ailleurs, le commandant Cousteau lui-même, qui a pourtant apporté son soutien aux essais, estime que le site ne pouvait pas être "plus mal choisi". Fragiles, 8 milliards de m3 de roches ont été fracturées par les explosions souterraines dans les atolls du Pacifique. Gorgées d'eau, elles laissent s'écouler les effluents radioactifs vers l'extérieur...
On assure que les essais ont été sans conséquence sur la faune et la flore. Comment se fait-il alors que les cocotiers dont les fruits fixent très fortement le césium-137 aient disparu au profit de plantations d'aïos, dits arbres de fer, qui présentent l'avantage de ne pas produire de fruits consommables ? Pourquoi la pêche des poissons et des coquillages était-elle interdite jusqu'en 1994, "réglementée" aujourd'hui ?"

Vous constaterez de vous-même que le problème n'est pas élucidé !
Si vous avez des infos, des contre-informations, nous écrire

2006 : les événements prennent une autre tournure et sont abordés dans l'actualité, médiatisés et commentés.
Le voile commence à être levé.
(voir sur internet)